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« La situation de la France est très grave sur le plan budgétaire », selon Michel Barnier

Samedi 28 Septembre 2024

Quatre jours avant de délivrer son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier annonce la couleur. Dans sa première interview à la presse écrite depuis sa nomination, il s'alarme sur la situation économique de la France.

 

Les caisses de l'État sont en mauvais état. C'est du moins ce que laisse présager Michel Barnier dans une interview donnée au Journal de Saône-et-Loire et publiée ce samedi 28 septembre. Dans son premier entretien accordé à la presse écrite depuis son entrée à Matignon, le Premier ministre juge que la situation économique de la France est "beaucoup plus dégradée que ce qui avait été dit".

 

Pour Michel Barnier, l'État est en bien mauvaise posture. "La situation de la France est très grave sur le plan budgétaire et financier. Ma responsabilité comme Premier ministre et celle du gouvernement, c’est de faire face et de prendre des mesures", affirme-t-il. Une position qu'il tenait déjà avant la formation de son gouvernement, annoncée le 21 septembre dernier, pointant la responsabilité de ses prédécesseurs.

 

La dette de la France a dépassé les 3 100 milliards d'euros

 

Cette position va dans le sens des dernières déclarations du ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin. La semaine dernière, il avait ainsi déclaré que le déficit de la France risquait de dépasser les 6 % du PIB, contre 5,1 % initialement prévu par le gouvernement précédent. 

 

Au deuxième semestre de 2024, la dette du pays a atteint 3 228 milliards d’euros, soit 112 % du PIB : un record. La France est par ailleurs visée par une procédure de déficit excessif de la Commission européenne.

 

"J’ai dit en arrivant sur le perron de Matignon que tout le monde allait devoir se retrousser les manches, parce que la situation (…) concerne tout le monde, chaque famille", explique Michel Barnier au JSL. 

 

Le Premier ministre indique vouloir d'abord se pencher sur les dépenses publiques et évoquer le sujet avec les collectivités. Il n'exclut pas non plus l'idée d'augmenter la fiscalité pour les ménages les plus aisés. 

 

"Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort", indique-t-il, tout en faisant valoir qu'il souhaite protéger "ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent" de "toute augmentation fiscale". [6Medias]

 
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